L’évolution des offres de contrats de travail en intérim est évidente, étant donné sa place au sein d’un marché de travail peu ordonné et souvent difficile d’accès. Bien que toujours en quête de main-d’œuvre qualifiée, l’intérim continue son bonhomme de chemin. Les chiffres en 2022 sont prévus confirmer une tendance toujours positive, vers une considération encore plus grande de l’intérim. Le point.
Le marché de l’intérim français 2022 en quelques chiffres
Après une année 2021 fructueuse avec un nombre de créations d’emplois intérimaires dépassant de plus de 7% celui de 2019, l’année 2022 commence avec une légère baisse dans tous les secteurs. En Février 2022 par exemple, l’emploi intérimaire diminue de 3,7 % dans le secteur des services tertiaires (avec plus de 14 000 salariés intérimaires de moins), de 1,8 % dans le secteur industriel avec environ 5.200 intérimaires de moins), puis presque -1 % dans la construction avec 1.200 emplois en intérim de moins.
Au niveau régional, l’intérim affiche évidemment une baisse généralisée. Cette décroissance est très prononcée par rapport à la moyenne nationale dans certaines régions : Hauts-de-France avec une baisse de 6,1 %, Normandie avec une baisse de 3,6 %, Bourgogne-Franche-Comté perd 3,4 %… Globalement, il s’agit vraisemblablement d’une nouvelle conséquence rattachée au variant Omicron du Covid-19 en début d’année.
Quelle perspective de l’intérim en 2022 ?
Malgré cette décélération du marché de l’intérim, principalement en matière de création d’emplois, les nombreux acteurs estiment qu’on est en face d’un secteur des plus dynamiques, grâce à une implication de plus en plus forte des entreprises utilisatrices. Ces dernières ne cessent de « raffiner » leurs demandes pour exiger une structure de sélection efficace des compétences. De cela découle une certaine diminution des postulants qualifiés (sur fond de pandémie), faisant souvent croire à une pénurie de candidats à l’intérim.
Par ailleurs, on distingue un développement important des CDI intérimaires, une alternative au contrat en intérim classique proposant davantage de stabilité. L’entrée en lice de ce type de contrats, encore peu nombreux, va sans doute perfectionner l’offre en intérim. Jusque-là, on ne peut compter que sur l’effort de perfectionnement des agences d’intérim.
Marché de l’intérim en 2022 : tous en faveur des agences d’intérim
On parle d’un effectif de plus de 10.774 agences sur tout le territoire national. Ce nombre témoigne évidemment d’un élargissement du panel d’acteurs et donc de parties prenantes. D’ailleurs, les entreprises utilisatrices aussi augmentent en nombre, face à une situation post-pandémique encore instable, les incitant à puiser davantage dans le vivier de l’intérim. En tout cas, le marché de l’intérim est en passe de devenir l’alternative phare aux modèles de travail classiques et spéciaux. Et il reste que les agences d’intérim dans tous leurs aspects, des établissements physiques aux structures extradigitalisées, demeurent les premiers facteurs d’amélioration des offres du marché de l’intérim. Jouant sur deux terrains du marché, à savoir les offres d’emplois pour les intérimaires d’une part, les offres de service intérimaire pour les utilisateurs de l’autre, les agences d’intérim devront multiplier d’efforts dans l’enrichissement à la fois de l’offre et de la demande.